Il est des malheurs qui s’installent sans fracas, mais jamais sans conscience. Tranquillement, ils prennent leur place, s’enracinant dans le quotidien des gens. On les sent, on les connaît, et ils s’installent avec une assurance discrète. Mais derrière ce malheur tranquille, il y a autre chose : la résilience. Cette force silencieuse qui, loin de se plier sous le poids de l’épreuve, trouve le moyen de subsister.
On avance, un pas après l’autre, le regard porté vers un horizon que l’on sait difficile à atteindre. Le bonheur, lui aussi, a sa part de tranquillité, celle d’un espoir ténu mais obstiné. On le cherche dans les détails infimes d’un jour ordinaire, dans le souffle d’une accalmie, dans la main tendue d’un autre. Ce bonheur, même fragile, devient la réponse à cette douleur bien connue, à cette lassitude tranquille.
Dans cette routine où le malheur est devenu un compagnon familier, il y a la force de ceux qui vivent en sachant, mais aussi celle de ceux qui espèrent, tranquillement. L’espoir, aussi paisible qu’il puisse paraître, ne cède pas. Il s’accroche à la certitude que la tranquillité, un jour, ne sera plus synonyme de souffrance mais de paix retrouvée.
La Rédaction