La CEET un frein pour la croissance ?
Au Togo, l’électricité n’est pas seulement une question de confort, c’est un défi quotidien, un sujet de conversation inépuisable, et même un motif d’humour partagé. La Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) est devenue un acteur incontournable de la vie des citoyens, mais pas toujours pour les meilleures raisons. Derrière chaque coupure de courant, un défilé d’inconvénients s’installe, affectant autant les ménages que les entreprises. Voici un tour d’horizon ironique des réalités qu’engendrent ces coupures à répétition orchestrées par la CEET.
C – Coupures chroniques
La CEET a perfectionné l’art des coupures imprévues, une danse bien orchestrée qui plonge les quartiers dans l’obscurité au moment le plus inopportun. Que ce soit en plein dîner en famille ou durant une émission en direct, la disparition soudaine de l’électricité est presque devenue un signal pour rallumer les bougies et se préparer à une soirée à l’ancienne.
E – Énervement collectif
Chaque coupure apporte son lot d’exaspérations et de grognements. Les discussions dans les files d’attente au marché ou dans les taxis partagés se résument souvent à un partage d’anecdotes sur le dernier incident électrique. “Hier, c’était pendant mon émission préférée”, raconte une voisine, pendant qu’un autre réplique : “Moi, c’était pile quand j’avais un appel important pour le travail”. Une solidarité ironique se tisse, chacun partageant ses malheurs, l’un n’ayant pas moins souffert que l’autre.
E – Entreprises en souffrance
Les coupures sont un véritable casse-tête pour les entrepreneurs. Entre les machines à l’arrêt et les produits frais qui périssent, la CEET joue un rôle inattendu dans l’économie nationale : celui de frein à la croissance. La dépendance aux générateurs bruyants et coûteux s’est généralisée, creusant les inégalités entre ceux qui peuvent se le permettre et ceux qui doivent se résoudre à la paralysie temporaire de leurs activités.
T – Tracasseries sans fin
Si l’électricité venait à manquer, l’espoir d’obtenir rapidement des explications ou une solution s’amenuise souvent face à l’inertie administrative. Passer des heures au service client de la CEET devient une épreuve en soi, où la patience et la diplomatie des clients sont mises à l’épreuve. Les techniciens finissent par être connus de nom dans certains quartiers, où leur venue tant attendue devient un événement.
Un futur à éclaircir
La CEET, au cœur des récriminations et des espoirs, doit désormais repenser sa manière de servir la population. Les citoyens attendent des réformes, des investissements dans les infrastructures, et une gestion plus transparente de l’énergie. En attendant ce jour où les ampoules cesseront de clignoter comme des lucioles capricieuses, le Togo reste un pays où la lumière, même si intermittente, est un bien plus précieux que jamais.
La Rédaction