Le gouvernement togolais, avec l’appui de l’Agence française de développement (AFD), engage une réforme ambitieuse de la formation professionnelle pour mieux répondre aux besoins du marché du travail. Une avancée majeure a été franchie le 14 avril 2025 avec la validation du rapport final d’une étude de faisabilité menée depuis plusieurs mois.
Réconcilier les compétences et les besoins du marché
L’étude a mis en évidence un écart préoccupant entre les formations disponibles et les exigences des employeurs, en particulier dans des secteurs dynamiques comme l’agriculture, l’industrie, l’agroalimentaire ou encore les métiers techniques. Pour combler ce fossé, le projet de réforme prévoit une refonte en profondeur des programmes, la modernisation des infrastructures, ainsi qu’un renforcement du dialogue entre les centres de formation et le secteur privé.
L’objectif affiché est double : favoriser une meilleure insertion professionnelle des jeunes et revaloriser les filières techniques, souvent délaissées au profit de cursus universitaires. « Il s’agit de construire un système plus performant, en phase avec les réalités économiques du pays », a déclaré Isaac Tchiakpe, ministre délégué en charge de la formation professionnelle.
Changer le regard sur la formation technique
Mais cette réforme va au-delà des aspects pédagogiques. Elle vise aussi à transformer l’image encore négative associée à la formation professionnelle, perçue comme un choix par défaut. Le gouvernement souhaite modifier les mentalités et inciter davantage de jeunes à se tourner vers des métiers en tension, là où les perspectives d’emploi sont concrètes et durables.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité des stratégies publiques menées pour stimuler l’inclusion économique et réduire le chômage des jeunes. Si les modalités pratiques restent à définir, la réforme pourrait bien marquer un tournant décisif dans la politique éducative et économique du Togo.
La Rédaction

