Avec l’entrée en vigueur de la Cinquième République, le Togo engage un tournant politique inédit. Marquée par l’accession à la présidence d’un ancien opposant, cette nouvelle phase institutionnelle se donne pour cap une gouvernance axée sur l’efficacité, la compétence et la volonté d’unir les forces vives de la nation. Le président du Conseil, Faure Gnassingbé, entend poursuivre les réformes dans un esprit d’ouverture et de consolidation républicaine.
Une nouvelle ère de gouvernance partagée
L’arrivée d’un président issu de l’opposition à la tête de la République ouvre la voie à une recomposition politique que beaucoup espéraient. Dans ce contexte tout à fait historique, Faure Gnassingbé, en tant que président du Conseil, conserve un rôle capital dans la conduite des grandes orientations nationales. Il agit comme garant de la continuité des réformes et catalyseur d’un nouveau souffle démocratique, en veillant à maintenir l’équilibre entre les différentes forces politiques.
Cette configuration inédite appelle à un dépassement des clivages partisans. La Cinquième République ne se conçoit pas comme une rupture brutale, mais comme un chantier de modernisation, fondé sur la mise en commun des compétences et l’exigence de résultats. Le gouvernement qui s’annonce se veut l’expression de cette dynamique.
La compétence comme principe structurant
L’un des marqueurs forts de cette nouvelle phase est la valorisation de la compétence dans le choix des responsables publics. Myriam Dossou d’Almeida, vice-présidente de l’Assemblée nationale, a rappelé récemment que cette approche ne date pas d’hier. Mais dans le cadre de la Cinquième République, elle prend une dimension nouvelle : il ne s’agit plus seulement d’un principe, mais d’une ligne directrice assumée pour former une équipe gouvernementale capable de répondre aux défis sociaux et économiques.
En clair, les appartenances partisanes ne doivent plus être un frein à l’intégration des talents. Qu’ils soient issus de l’opposition, du camp présidentiel ou de la société civile, les profils retenus devront démontrer leur capacité à conduire des politiques publiques utiles, rigoureuses et transparentes. Cette exigence traduit un changement profond dans la culture politique togolaise.
Unité nationale et efficacité comme moteurs des réformes
L’inclusion de personnalités extérieures au parti majoritaire vise à renforcer la cohésion nationale, dans un contexte régional où les divisions politiques peuvent fragiliser les institutions. Le gouvernement d’ouverture, en gestation, est conçu comme un levier d’apaisement, mais surtout comme un outil de travail collectif.
Faure Gnassingbé, pivot de l’action, joue ici un rôle de facilitateur. Il œuvre à stabiliser le cadre institutionnel tout en impulsant des réformes structurelles : éducation, formation professionnelle, autonomisation des jeunes, amélioration du climat des affaires. L’objectif affiché est clair : bâtir un État performant, équitable et tourné vers le long terme.
Vers un nouveau contrat politique
La Cinquième République togolaise incarne ainsi une volonté de renouveau qui passe moins par la confrontation que par la coopération. Cette méthode implique des compromis, mais aussi une exigence : celle de rendre des comptes. Gouverner par la compétence, dans un esprit d’unité, impose une culture du résultat et de la responsabilité.
Les Togolais, qui aspirent à des réponses concrètes à leurs attentes, jugeront ce projet à l’épreuve du réel. Loin des slogans, c’est dans la mise en œuvre des réformes que la Cinquième République trouvera en quelque sorte sa vitesse de croisière.
La Rédaction

