Le vendredi 09 août 2024 à Kpalimé a pris fin un atelier de trois jours consacrés à la problématique des populations clés. Cet événement a rassemblé les journalistes, ainsi que les influenceurs, venus des régions Centrales, Plateaux, Maritime et du Grand-Lomé.
Selon le média Togoscoop, lors de cette formation, plusieurs thématiques ont été abordées notamment la riposte au VIH dans les populations clés, les stigmatisations et discriminations des hommes ayant des rapports avec les hommes, les professionnels de sexe, les violences basées sur le genre et la lutte contre le VIH, le rôle des médias dans la lutte contre le VIH, la communication non violente. Les médias ont un rôle important à jouer dans la sensibilisation et la formation de l’opinion publique. Les journalistes, mieux informés pourront communiquer aisément sur ces populations clés.
Atinèdi Gnasse, un des formateurs, a expliqué la notion selon laquelle : « On sait la force des médias dans la sensibilisation. Réseau Cupidon s’est dit qu’il faut que les médias contribuent par rapport à la force qu’ils disposent à créer un environnement favorable. Créer un environnement favorable c’est amener les gens à comprendre une situation et à ne pas être hostile à la mise en œuvre à l’offre de service à une catégorie de personne » selon lui, il ne suffirait pas de changer la perception que quelqu’un a sur la population clé, mais plutôt de « il faut que le journaliste prenne les deux perceptions en main : sa perception et les enjeux de santé. En mettant les deux ensembles, il n’aura aucune difficulté à informer sur l’aspect santé de tous les Togolais comme prescrit dans la Constitution ».
« Le but de cette formation est d’apprendre à être tolérante envers les populations clés, à respecter la liberté des autres, que la liberté des autres ne nous intrigue pas, l’orientation sexuelle de l’autre ne doit pas poser un souci à notre propre évolution du moment où ils ne constituent pas un danger pour nous. Ils ne savent même pas qu’on existe et pourquoi, nous devons nous focaliser sur leur vie » a déclaré Mlle Mapelle Cole, journaliste à Radio VGK de Kpalimé lors de cette rencontre enrichissante.
Au Togo, l’épidémie du VIH se concentre aujourd’hui au sein de certaines populations dont la prédominance dépasse considérablement la moyenne nationale. Au rang de cette population se trouvent les populations clés. Si la moyenne de la primauté du VIH est de 1,7 % dans la population générale selon le rapport CNLS 2022, elle est, selon la dernière enquête de surveillance de seconde génération du VIH de 2022, de : 5,8 % chez les Professionnels de sexe (PS), 8,7 % chez les Hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH), 3,6 % chez les usagers de Drogues (UD), 3,8 % chez les détenues.
La Rédaction