À part les mesures d’hygiène, seul le vaccin permet d’éviter le choléra. Cependant, pour la population mondiale, il n’y a qu’une seule société biopharmaceutique qui en fournit. Avec la hausse des cas de choléra enregistrés un peu partout dans le monde entre 2023 et 2024, une pénurie de vaccins s’est installée et menace la situation des populations à risque.
La hausse des cas entre 2023 et 2024 a poussé les 14 pays africains à savoir l’Afrique du Sud, le Burundi, le Cameroun, les Comores, l’Éthiopie, le Kenya, le Malawi, le Mozambique, le Nigéria, l’Ouganda, la RDC, la Tanzanie, la Zambie, le Zimbabwe à introduire une demande urgente de 76 millions de doses de vaccins.
Malheureusement, seules 38 millions de doses ont été mises à leur disposition.
Cette situation s’explique par le fait qu’Euvichol-Plus, seul vaccin recommandé pour la vaccination de masse en cas d’épidémie du choléra est fabriqué par une seule société. Il s’agit d’EuBiologics, société Biopharmaceutique internationale sud-coréenne.
Il faut dire que la demande a excédé l’offre au cours des deux dernières années puisqu’il n’existe qu’un stock disponible qui a été défini selon les besoins antérieurs. Pour vite répondre au besoin mondial, EuBiologics a pris soin de simplifier le processus de fabrication du vaccin tout en s’assurant qu’elle reste efficace et sûre.
Cette situation relève une question importante à savoir : quels seront les prochains défis avec le choléra au vu de la pénurie ?
Comme réponse, deux fabricants entrent en jeu pour pallier ce problème. Il s’agit de Biovac, société sud-africaine et Biological-E en Inde. Entre 2024 et 2025, leurs lots de vaccins feront l’objet d’essais puis à partir de 2026, elles obtiendront leur licence.
Avec le phénomène El Niño et le réchauffement climatique qui tendent à créer des milieux propices à la reproduction de la bactérie souche de la maladie, la situation n’est pas prête de s’arranger puisque la vaccination ne remplace pas l’assainissement nécessaire et les règles d’hygiène.
La Rédaction