Le 3 septembre 2024, le Parlement du Nicaragua a adopté à l’unanimité une réforme du Code pénal qui permet de juger les opposants au régime vivant à l’étranger. Une mesure prise par le gouvernement pour renforcer son contrôle sur le pays.
Cette réforme autorise les autorités nicaraguayennes à poursuivre en justice les individus considérés comme des opposants, même s’ils se trouvent en dehors du pays. Cela signifie que des personnalités politiques, des journalistes et des activistes qui critiquent le gouvernement pourraient faire face à des accusations criminelles. La loi entrera en vigueur immédiatement après son adoption, ce qui se fera dans une publication dans le journal officiel du pays. Cette situation signifie que les premières poursuites pourraient être lancées contre ceux qui sont perçus comme des ennemis du régime et qui adoptent des comportements répressifs à l’encontre du président Ortega.
Lors de la session du parlement, la députée progouvernementale Maria Auxiliadora a déclaré que cette loi vise à « renforcer le travail des institutions de notre pays chargées de lutter contre le crime organisé transnational ». Felix Maradiaga, ancien candidat à la présidence, insiste sur le fait que cette loi « permet au régime de poursuivre n’importe qui, qu’il se trouve ou non au Nicaragua, et sans qu’il soit nécessaire qu’il soit présent au procès, consolidant ainsi un cadre juridique qui soutient ces pratiques répressives ».
Au cours des dernières années, le gouvernement de Daniel Ortega a mis en place plusieurs lois qui pourraient être considérées comme une forme d’étouffement de l’opposition, notamment en interdisant les manifestations et en restreignant l’accès à l’information.
La Rédaction