Une étude menée au sud-ouest de Tripoli confirme la présence persistante du virus H9N2 et appelle à une vaccination renforcée.
Une étude conjointe du Centre libyen de recherche en biotechnologie et de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Tripoli met en évidence la présence durable du virus H9N2 dans les élevages de poulets de chair situés au sud-ouest de la capitale libyenne.
Les scientifiques ont examiné 342 échantillons sanguins provenant de six exploitations non vaccinées. Les analyses ont révélé une forte présence d’anticorps contre le virus, signe d’une circulation active et prolongée du H9N2 au sein des cheptels. Cette situation traduit une implantation stable du virus dans la filière avicole libyenne, avec des conséquences économiques et sanitaires préoccupantes.
Face à ce constat, les chercheurs préconisent la mise en œuvre de programmes de vaccination plus étendus, l’instauration d’un contrôle vétérinaire rigoureux et le renforcement des outils de diagnostic. Ils notent également que la réponse immunitaire des oiseaux augmente avec l’âge, ce qui appelle à une surveillance continue pour adapter les stratégies de prévention et comprendre l’évolution du virus sur le terrain.
Appartenant au groupe des virus de la grippe A, la souche H9N2 touche principalement les oiseaux. Cependant, des transmissions sporadiques à l’être humain ont été observées, le plus souvent bénignes et comparables à une grippe saisonnière.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) suivent de près cette souche en raison de son potentiel de mutation et de son risque zoonotique. En cas d’évolution génétique, le virus pourrait constituer une menace sérieuse pour la santé publique mondiale, d’où la nécessité pour la Libye de renforcer la biosécurité dans ses élevages et d’assurer une coopération scientifique régionale.
La Rédaction

