La République Démocratique du Congo (RDC) réagit avec diligence à une annonce américaine évoquant de possibles restrictions de voyage à l’encontre de 36 pays, dont elle fait partie. Kinshasa multiplie les efforts diplomatiques pour rassurer Washington et éviter des sanctions lourdes de conséquences.
Alors que les États-Unis envisagent de restreindre temporairement les voyages pour les ressortissants de plusieurs pays ne répondant pas à certaines exigences en matière de sécurité des documents de voyage, le gouvernement congolais a déclenché une mobilisation immédiate.
Récemment, une délégation de haut niveau composée du Vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo Bihango, et de la Ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a rencontré l’ambassadrice des États-Unis en RDC, Lucy Tamlyn. Objectif : désamorcer les tensions naissantes autour de l’annonce américaine.
Un dialogue jugé « franc et constructif »
La réunion, tenue à Kinshasa, visait principalement à obtenir des clarifications sur les critères invoqués par Washington, tout en réaffirmant l’engagement de la RDC à améliorer la fiabilité de ses documents de voyage. Selon le communiqué officiel, le gouvernement congolais a souligné sa volonté de « renforcer la coopération bilatérale » notamment à travers un meilleur partage d’informations et une coordination renforcée entre les services de sécurité et d’immigration des deux pays.
Préserver les échanges et la mobilité
Au-delà du seul enjeu migratoire, l’affaire touche aux équilibres diplomatiques entre Kinshasa et Washington. C’est dans ce contexte que le président Félix Tshisekedi a ordonné une mobilisation urgente et coordonnée de l’exécutif, afin d’éviter une mesure susceptible d’isoler davantage le pays sur la scène internationale.
Les deux parties ont convenu de maintenir un dialogue régulier dans les prochaines semaines pour éviter un durcissement de la position américaine. Ce calendrier diplomatique sera décisif pour les ressortissants congolais désireux de se rendre aux États-Unis, mais aussi pour la stabilité des relations bilatérales à moyen terme.
La Rédaction

