À une cinquantaine de kilomètres d’Abidjan, Grand-Bassam incarne le patrimoine et l’identité ivoiriens, entre architecture coloniale, traditions vibrantes et plages ensoleillées. Ancienne capitale économique et politique sous la colonisation, elle a joué un rôle central dans l’histoire de la Côte d’Ivoire et des colonies françaises d’Afrique de l’Ouest.
Chaque coin de rue révèle des traces d’un passé fascinant : les bâtisses coloniales, telles que l’ancienne maison du gouverneur ou l’hôtel des postes, racontent l’histoire du pays. Le musée du costume, lui, offre un aperçu unique sur les traditions vestimentaires des différentes ethnies ivoiriennes, symboles de la diversité culturelle du pays.

Depuis son classement au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012, Grand-Bassam attire des curieux du monde entier. En plus de son architecture, la ville est aussi le théâtre de traditions ancestrales. Les peuples Abouré et N’zima, par exemple, célèbrent des fêtes culturelles comme l’Abissa, un festival annuel de danse et de rituels qui attire une foule immense. Cette célébration se déroule en deux temps : une première semaine de silence, suivie de festivités intenses.

Parallèlement, la jeunesse de Grand-Bassam s’implique activement dans l’essor de la ville. Qu’il s’agisse de l’artisanat, du tourisme ou du transport, les jeunes trouvent dans ces secteurs une opportunité d’allier tradition et modernité. « Nos taxis-motos facilitent la vie des habitants et contribuent à l’économie locale », explique Koukou Armel, chauffeur de taxi-moto.
Aujourd’hui, Grand-Bassam est une destination de choix en Côte d’Ivoire. Elle séduit par ses plages, sa cuisine, ses hôtels, mais aussi par son architecture coloniale. Cependant, l’abandon de certains bâtiments et la pression touristique menacent ce patrimoine.

Grand-Bassam incarne un lieu où tradition et modernité se rencontrent, une ville vivante et enracinée dans l’histoire ivoirienne. Bien plus qu’une destination touristique, elle est un exemple de préservation et de développement communautaire.
La Rédaction