Face à une pression financière croissante, le Gabon s’apprête à lancer une émission obligataire de 570 millions de dollars. Cette opération vise à refinancer une partie de sa dette en repoussant l’échéance de remboursement d’un eurobond de 605 millions de dollars, arrivant à maturité. Un choix stratégique qui intervient dans un contexte marqué par la prudence des agences de notation.
Une manœuvre financière pour gagner du temps
Depuis janvier, la gestion des finances publiques est pilotée par Mark Doumba, ministre de l’Économie et des Participations, aux côtés de Charles Mba, ministre des Comptes publics. Ensemble, ils cherchent à relâcher la pression exercée par la dette et à redonner de la marge de manœuvre au pays.
L’émission de nouvelles obligations vise à éviter un remboursement massif à court terme, qui pourrait fragiliser la trésorerie de l’État. En échange, Libreville espère obtenir des conditions plus favorables pour rééchelonner sa dette et maintenir un équilibre budgétaire plus soutenable.
Un pari risqué dans un climat de méfiance
Toutefois, cette stratégie repose sur la confiance des investisseurs. Or, les agences de notation scrutent avec attention la situation économique du pays. Une mauvaise perception du marché pourrait entraîner une augmentation des taux d’intérêt sur ces nouvelles obligations, rendant l’opération plus coûteuse que prévu.
Malgré ces incertitudes, le Gabon mise sur cette restructuration pour éviter un choc budgétaire et poursuivre ses projets de développement. Reste à voir si cette initiative convaincra les investisseurs et permettra au pays de stabiliser ses finances sur le long terme.
La Rédaction

