La présidentielle gabonaise, prévue pour le 12 avril, marquera un tournant majeur avec huit candidats en lice, dont le général Brice Oligui Nguema, actuellement au pouvoir depuis le coup d’État d’août 2023, et l’ex-Premier ministre Alain-Claude Bilie By Nze, considéré comme son principal rival.
Initialement, quatre candidats avaient été retenus, mais suite à des recours déposés auprès de la Cour constitutionnelle, quatre autres candidatures ont été validées. Ces nouveaux candidats incluent Axel Stophène Ibinga Ibinga, Alain Simplice Boungoueres, Thierry Yvon Michel Ngoma, et la seule femme en course, Zenaba Gninga Chaning. La Cour constitutionnelle a accepté ces recours, permettant à ces figures de rejoindre la course à la présidence.
Le tableau politique comprend également des figures comme Joseph Lapensée Essingone, juriste inspecteur des impôts, Stéphane Germain Iloko Boussengui, médecin, ainsi que Brice Oligui Nguema, le président de la transition et ex-chef de la Garde républicaine, qui a officialisé sa candidature lors de son cinquantième anniversaire.
Jean-Remy Yama, un syndicaliste et sénateur, a été exclu de la course en raison de documents manquants relatifs à son acte de naissance, malgré ses appels à la justice. De son côté, une requête visant à invalider les candidatures de quatre autres postulants a été jugée irrecevable par la Cour.
Le pays, qui a connu un putsch sans violence en août 2023, voit ses électeurs se préparer à un nouveau chapitre, alors que la transition militaire promettait à l’origine de remettre le pouvoir aux civils après l’adoption de la nouvelle constitution et des réformes électorales, dont une qui permet aux militaires de se présenter à la présidentielle.
La campagne électorale débutera le 29 mars, sans précision sur la date d’un éventuel second tour, mais elle s’annonce déjà comme une bataille politique décisive pour l’avenir du pays.
La Rédaction

