Les États-Unis font face à une vague massive de suppressions d’emplois, atteignant 172 017 licenciements en février 2025, soit une hausse spectaculaire de 245 % par rapport à l’année précédente. Ce niveau n’avait plus été observé depuis juillet 2020, selon le rapport du cabinet Challenger, Gray & Christmas. Deux facteurs majeurs expliquent cette montée en flèche : les licenciements dans la fonction publique liés à l’initiative du Département de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE), menée par l’administration Trump et Elon Musk, et la crise du secteur de la vente au détail, durement frappé par des fermetures de magasins et une baisse de la consommation.
Le programme DOGE frappe la fonction publique
L’initiative DOGE a entraîné 63 583 suppressions d’emplois dans la fonction publique et parmi les contractuels fédéraux. En un an, les licenciements dans les agences fédérales ont explosé de 41 311 %, un chiffre vertigineux qui alimente les inquiétudes sur la stabilité du secteur public. Cependant, bon nombre de ces suppressions sont intervenues tardivement en février, ce qui signifie que leur impact réel sur les statistiques de l’emploi pourrait encore se faire attendre.
Le secteur de la vente au détail s’effondre
Avec 38 956 suppressions de postes, la vente au détail affiche une hausse fulgurante de 572 % par rapport à l’an dernier. Les grandes enseignes peinent à survivre face à des consommateurs plus prudents et une transition accélérée vers le commerce en ligne. D’autres secteurs sont également en difficulté : les conditions économiques défavorables ont conduit à 36 257 suppressions, les faillites ont entraîné 35 411 licenciements, et les fermetures de magasins et d’usines ont provoqué la perte de 28 095 emplois.
Un marché du travail sous tension, mais résilient
Malgré cette hécatombe, les économistes s’attendent à une croissance de l’emploi non agricole de 170 000 en février, contre 143 000 en janvier. Le taux de chômage devrait se maintenir à 4 %, signe que l’économie américaine absorbe pour l’instant le choc. Toutefois, la situation reste fragile, et l’évolution du marché du travail dépendra de la capacité des entreprises à recruter sur la base des compétences. En 2025, 95 % des employeurs privilégient ce critère pour surmonter la crise et adapter leur main-d’œuvre aux nouveaux défis économiques.
LA Rédaction

