En Côte d’Ivoire, les projections économiques pour 2025 sont encourageantes. Le gouvernement table sur un taux de croissance de 7 %, porté par des investissements dans les infrastructures, le dynamisme du secteur agricole et l’attractivité du pays pour les investisseurs étrangers. Toutefois, derrière ces chiffres optimistes, de nombreux Ivoiriens peinent à ressentir les effets concrets de cette croissance, notamment face à la cherté de la vie et à l’augmentation des prix des produits de première nécessité.
Une économie en expansion, mais des défis persistants
Le gouvernement ivoirien met en avant les performances du pays, saluant la résilience de l’économie face aux défis mondiaux. Les secteurs du cacao, du BTP et des services connaissent une dynamique positive, et des projets d’infrastructures ambitieux sont en cours, notamment dans les transports et l’énergie. Pourtant, sur les marchés et dans les foyers, le constat est tout autre : le coût des denrées alimentaires continue de grimper, impactant directement le pouvoir d’achat des ménages.
Le riz, l’huile, le sucre et la viande ont vu leurs prix augmenter ces derniers mois, une situation aggravée par l’inflation et les fluctuations des cours internationaux. « On nous dit que le pays va bien économiquement, mais nous, on ne le ressent pas dans nos assiettes », confie une commerçante d’Abidjan, déplorant des marges de plus en plus serrées.
Des mesures gouvernementales pour contenir la hausse des prix
Conscient des tensions sociales liées à la vie chère, le gouvernement a multiplié les initiatives pour atténuer l’impact sur les consommateurs. Des subventions sur certains produits, un contrôle renforcé des prix et des mesures de soutien aux agriculteurs ont été annoncés. Malgré cela, l’inflation reste un problème majeur, notamment dans les zones urbaines où les loyers et les transports pèsent également sur le budget des ménages.
L’exécutif assure que les effets des réformes mises en place se feront sentir progressivement. « La croissance économique doit être inclusive et profiter à tous », a déclaré un responsable du ministère de l’Économie. Mais pour beaucoup d’Ivoiriens, le défi reste immédiat : parvenir à boucler les fins de mois dans un contexte où les revenus n’évoluent pas aussi vite que les prix.
Si la Côte d’Ivoire affiche des perspectives économiques prometteuses sur le papier, le défi de la redistribution des richesses et de l’amélioration du niveau de vie demeure central. Entre croissance et réalité du terrain, l’équation reste à résoudre.
La Rédaction

