Le constructeur d’automobiles allemand a annoncé la fermeture de certains sites en Allemagne pour faire face à la crise économique qu’il traverse en ce moment. Il a annoncé aussi le licenciement sec en mettant en cause un accord datant de 1994. Ce qui a suscité la réaction des ouvriers.
Le premier groupe automobile européen Volkswagen a annoncé lundi qu’il envisageait de prendre la décision, sans précédent, de fermer des usines en Allemagne, ainsi que des licenciements secs. Ces décisions ont été prises pour faire face à leur situation extrêmement tendue. « Le marché n’est tout simplement pas là », a affirmé le top management lors de la réunion qui s’est tenue au siège de Volkswagen à Wolfsburg.
En réponse, la présidente du comité général d’entreprise de Volkswagen Daniela Cavallo – élue par les travailleurs à la tête de cette instance de représentation des salariés – a déclaré que la direction avait “lourdement abîmé la confiance” au sein du groupe. Elle a comparé cette menace de fermeture des usines à “une déclaration de faillite”. Elle a exhorté le président du directoire Olivier Blume, dont aucun discours n’était prévu lors de la réunion, à s’adresser au personnel pour expliquer pourquoi le groupe priorisait des dépenses de cinq milliards d’euros destinés à des logiciels pour véhicules électriques dans le cadre d’un partenariat avec une start-up américaine, Rivian, plutôt que de protéger des emplois allemands.
Une telle décision de fermeture d’usine serait une première depuis 1988, quand Volkswagen avait fermé son usine de Westmoreland aux États-Unis. Mais sur le sol allemand, Volkswagen n’a encore jamais fermé d’usine en 87 ans d’histoire.
Ces derniers mois, plusieurs équipementiers allemands comme Bosch ou encore continentaux ont, eux aussi, annoncé des plans de fermeture pour faire face à la conjoncture économique très tendue.
La Rédaction