390 milliards de dollars en 2022 : c’est le montant des échanges de biens entre les pays francophones, un chiffre qui serait plus élevé que celui réalisé par le Commonwealth, selon Alexandre Planelles, directeur général de l’Alliance des patronats francophones.
Un des principaux défis dans les échanges du sud vers le Nord selon Alexandre Planelles est la difficulté pour de nombreux hommes et femmes d’affaires reconnus dans leurs pays respectifs à obtenir des visas dans les délais. Cela les empêche de participer à des forums économiques et de saisir des opportunités d’affaires. Alexandre Planelles souligne que l’Alliance est très active pour mettre en place un visa d’affaires francophone. Pour y remédier, elle propose de créer ce visa avec un système rapide pour faciliter l’obtention des visas.
Un autre enjeu important pour l’Alliance est l’harmonisation des formations professionnelles. Cela permettrait à un professionnel formé dans un pays francophone de travailler dans le même domaine dans un autre pays francophone. Par exemple, un Camerounais ayant suivi une formation en logistique pourrait travailler au Bénin, à Madagascar ou même en France. L’objectif est d’assurer que les formations soient cohérentes et répondent aux besoins du secteur privé.
Fondée le 29 mars 2022 à Tunis, l’Alliance des patronats francophones vise à renforcer les liens entre les entreprises et les économies francophones de manière concrète et opérationnelle, en connectant les entreprises des cinq continents. Elle développe également une base de données par secteur. Un outil clé est un indicateur de performance qui aide à évaluer le risque de solvabilité d’une entreprise. Développé grâce à l’intelligence artificielle, cet indicateur est déjà utilisé dans plusieurs pays francophones comme la Tunisie et le Sénégal.
La Rédaction