Le préfet de Tône, Yendoukoua Douti Tchimbiandja, continue de faire parler de lui pour ses interventions controversées à l’encontre des médias locaux. Ce mardi se fut le cas de la radio ‘’Courtoisie‘’, où le préfet a encore joué le rôle de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC).
Ce mardi 22 octobre 2024, le préfet de Tône, Yendoukoua Tchimbiandja a appelé la promotrice du radio ‘’courtoisie’’ pour l’arrêt d’une émission. Quelques minutes plus tard, le Commandant de Brigade de la gendarmerie locale renforce cette pression en relayant l’ordre du préfet. Il s’agissait de l’émission « sept jour ici » animé par Mohammed Koudoungou. L’animateur ce mardi a abordé la question de l’élection du chef du canton de Pana. Question qui aurait déclenché la colère du préfet Yendoukoua Tchimbiandja, qui a déclaré que des faussetés étaient diffusées.
Suite à la demande du préfet et du Commandant, l’émission a été interrompue, sevrant ainsi les auditeurs. Ce ne serait pas la première fois que le préfet se livrait à ce genre des pratiques selon plusieurs journalistes locaux.
En 2022, il avait fait dépêcher des corps habillés pour empêcher la tenue d’une émission relative à la grève d’un syndicat d’enseignants.
Rappelons qu’il y a une instance de régulation des médias qu’est la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la communication.
Est-ce que le préfet de Tône aurait-il oublié ou ignore-t-il l’existence de la HAAC ? Les interventions du préfet dans la diffusion médiatique ne montreraient pas une restriction à la liberté de parole et d’expression des médias de sa préfecture ? Une autre question est de savoir si l’institution de régulation des médias togolaise est au courant de ces interventions ? Voilà les inquiétudes que suscitent ces censures qui sont plutôt fréquentes à l’intérieur du pays à en croire les témoignages.
La Rédaction