La région des Plateaux, plus vaste du Togo, vient d’être réorganisée en deux directions distinctes : les Plateaux Est, dont le siège est à Atakpamé, et les Plateaux Ouest, basés à Kpalimé. Cette nouvelle structuration, officialisée par arrêté ministériel, marque une étape importante dans la décentralisation de la gestion environnementale.
Un découpage pour rapprocher l’administration des populations
Jusqu’à présent, la région des Plateaux dépendait d’une seule direction de l’Environnement couvrant plus de 16 000 km². Une étendue considérable qui compliquait le suivi des projets et les interventions sur le terrain.
La création de deux entités permet désormais de rendre l’action publique plus proche des citoyens, tout en accélérant la coordination entre les services déconcentrés.
Des réalités écologiques différentes à gérer
Les deux zones présentent des caractéristiques naturelles contrastées.
À l’est, dans les préfectures d’Anié, Amou, Ogou ou Haho, l’économie repose essentiellement sur l’agriculture, souvent confrontée à la déforestation et à la dégradation des sols.
À l’ouest, dans les zones montagneuses de Kloto, Danyi, Wawa ou Agou, les défis concernent davantage la protection des forêts, la préservation des sources d’eau et la régulation de l’écotourisme.
En les séparant administrativement, le ministère de l’Environnement veut donc adapter les politiques publiques à la réalité de chaque territoire.
Une planification plus efficace des actions environnementales
Cette réorganisation vise aussi à améliorer la planification des activités de reboisement, la surveillance des aires protégées et la lutte contre les feux de brousse.
Grâce à cette nouvelle proximité, les directions régionales pourront réagir plus vite aux urgences environnementales, tout en impliquant davantage les communautés locales.
Un pas de plus vers la décentralisation
Cette décision s’inscrit dans la stratégie nationale de décentralisation mise en œuvre depuis plusieurs années. Elle traduit la volonté du gouvernement togolais de confier davantage de responsabilités aux acteurs régionaux, notamment dans les domaines de la protection de la nature, de la gestion des ressources naturelles et de la lutte contre le changement climatique.
Un modèle de gouvernance écologique de proximité
En divisant la région des Plateaux, l’État togolais veut bâtir un modèle de gouvernance écologique de proximité, capable de concilier développement, durabilité et participation citoyenne.
Une réforme technique en apparence, mais qui pourrait à terme transformer la manière dont le Togo protège son patrimoine naturel.
La Rédaction

