Au Soudan du Sud, les élections approchent, mais la situation reste fragile. Indépendant depuis 2011 après des années de conflit, le pays n’a jamais organisé de scrutin depuis. Une date a été fixée pour les élections nationales : le 22 décembre 2024, mais beaucoup de Sud-soudanais se demandent si le pays sera prêt pour cet événement crucial.
Malgré l’accord de paix signé en 2018, la violence persiste, ce qui menace la stabilité du pays. Le prochain scrutin pourrait aider à renforcer la paix et à instaurer un système démocratique, mais de nombreux obstacles subsistent, notamment l’absence d’un cadre électoral solide.
Le financement des élections est un problème majeur. Bien que certaines institutions, comme la Commission électorale nationale, aient reçu un soutien financier, cela reste insuffisant pour garantir un processus électoral fiable. Le Soudan du Sud, malgré ses ressources pétrolières, souffre d’une baisse de ses revenus, aggravée par des difficultés économiques et des détournements de fonds. La production de pétrole a considérablement chuté, ce qui complique encore la situation budgétaire.
Le retour de plus d’un million de Sud-Soudanais et de réfugiés fuyant les conflits voisins aggrave les défis humanitaires. Ces retours, ajoutés aux personnes déplacées à l’intérieur du pays, exercent une pression supplémentaire sur les ressources déjà limitées.
Les relations tendues entre le président Salva Kiir et le premier vice-président Riek Machar, qui dirigent les deux principaux partis, menacent la bonne tenue des élections. Leur méfiance mutuelle, alimentée par une longue rivalité, complique la création d’un environnement stable pour les élections. De plus, des mesures essentielles, comme la formation des forces de sécurité, ne sont toujours pas terminées, ce qui soulève des inquiétudes sur la sécurité des électeurs.
La Rédaction