Une étude suisse révèle que notre cerveau peut activer le système immunitaire simplement en percevant une personne malade à proximité.
Une avancée scientifique majeure vient d’être publiée dans Nature Neuroscience ce 28 juillet 2025 : notre cerveau serait capable de détecter des signes visibles de maladie chez autrui et de déclencher une réponse immunitaire préventive, avant toute contamination. Cette découverte renforce l’idée que le cerveau ne se contente pas de traiter des informations sensorielles, mais joue un rôle actif dans la protection de l’organisme.
Quand la menace est virtuelle, la réaction est réelle
Pour tester cette hypothèse, des chercheurs suisses ont conçu une expérience immersive en réalité virtuelle. Environ 250 participants ont été équipés de casques et confrontés à des avatars aux allures variées : certains affichaient des visages neutres, d’autres exprimaient de la peur, et d’autres encore présentaient des symptômes d’infection comme une éruption cutanée ou une toux persistante.
Ce n’était pas un simple jeu : chaque interaction était couplée à des mesures précises de l’activité cérébrale par électroencéphalographie (EEG) et imagerie par résonance magnétique (IRM).
Le cerveau alerte le système immunitaire
Lorsque les avatars présentant des signes de maladie s’approchaient à une distance jugée menaçante, un réseau neuronal bien spécifique entrait en action. Il s’agit d’un système du cerveau spécialisé dans la détection des événements survenant dans notre espace personnel immédiat.
Mais l’effet ne s’arrêtait pas là : cette activité cérébrale stimulait une réponse immunitaire concrète, notamment par l’activation des cellules lymphoïdes innées, considérées comme la première ligne de défense contre les agents pathogènes.
Aussi puissant qu’un vaccin
Fait remarquable, les chercheurs ont comparé cette réaction à celle d’un groupe témoin ayant reçu une injection du vaccin contre la grippe. Les niveaux d’activation du système immunitaire étaient comparables, ce qui souligne la puissance du lien cerveau-immunité.
Vers une nouvelle compréhension des maladies infectieuses
Ces résultats confirment que la simple perception de la maladie chez autrui peut suffire à déclencher une défense précoce, comme un réflexe biologique. Cela ouvre de nouvelles perspectives dans la compréhension des comportements d’évitement, mais aussi dans la prévention des épidémies, notamment en situation de promiscuité.
La Rédaction

