La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) tiendra un Sommet extraordinaire virtuel ce 13 mars, alors que la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) continue de se détériorer. Ce rendez-vous crucial, présidé par le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, fait suite aux lourdes pertes subies par les forces régionales engagées sur le terrain.
Une réunion d’urgence après des pertes militaires
La multiplication des rencontres de haut niveau souligne la gravité de la crise. Le 6 mars dernier, la Troïka Plus de la SADC avait déjà discuté de la situation, rendant hommage aux soldats sud-africains, malawites et tanzaniens tombés au combat. La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan avait alors réaffirmé la solidarité régionale envers la RDC.
Lors de ce sommet du 13 mars, les chefs d’État recevront des mises à jour sur l’évolution des combats et examineront les recommandations émises par la Troïka Plus. L’un des points centraux sera la révision du mandat de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC), dont un rapport stratégique a déjà été préparé par le sous-comité de défense.
Une mobilisation régionale face aux violences
L’activation du Pacte de défense mutuelle de la SADC de 2003 témoigne de l’engagement des États membres à lutter contre l’instabilité grandissante dans l’Est congolais. Lors du sommet extraordinaire du 31 janvier à Harare, les dirigeants avaient déjà discuté de l’insécurité persistante. Cette nouvelle réunion pourrait aboutir à un renforcement des moyens militaires et logistiques de la SAMIDRC.
Le président congolais Félix Tshisekedi, qui avait participé au sommet de la Troïka Plus, devrait également intervenir pour exposer les besoins urgents de la RDC face à l’intensification des attaques menées par des groupes armés dans cette région stratégique et riche en ressources naturelles.
La Rédaction