Depuis que les combattants du M23, soutenus par le Rwanda, ont pris le contrôle des villes stratégiques de Goma et Bukavu, près de 70 000 Congolais ont fui la région, cherchant refuge au Burundi. La situation devient de plus en plus dramatique à mesure que le groupe rebelle impose sa domination par la force, notamment à travers la conscription forcée des civils. Nombreux sont ceux qui, terrifiés, traversent le fleuve Rusizi, à leurs risques et périls, pour échapper à un destin incertain sous l’emprise des rebelles.
Le M23, groupe rebelle déjà responsable de nombreux actes de violence, semble intensifier ses tactiques de recrutement. Selon des témoins, des hommes sont contraints de rejoindre les rangs du M23 sous la menace directe de représailles. Cette méthode de conscription forcée devient un facteur majeur de la peur qui pousse les habitants à fuir leurs foyers.
Des dizaines de témoignages font état de jeunes et de moins jeunes, de civils qui, dans leur terreur, sont poussés à fuir non seulement la guerre mais aussi la perspective d’être enrôlés de force par les rebelles. Ce phénomène de conscription forcée s’ajoute aux exactions commises par le M23, déjà responsables de violences physiques et psychologiques sur la population locale.
La traversée du fleuve Rusizi devient, pour certains, la seule option possible. Mais cette fuite vers le Burundi, bien qu’une tentative de salut, est semée d’embûches. Le fleuve est un obstacle naturel, mais aussi une zone de passage dangereuse, où beaucoup risquent leur vie dans l’espoir de trouver un abri temporaire, mais incertain, au Burundi.
La communauté internationale reste largement silencieuse face à cette situation tragique, malgré les appels des organisations humanitaires pour une intervention. Le manque d’action concrète face à la conscription forcée, la violence et la répression exercées par le M23 soulignent une fois de plus l’incapacité de la communauté internationale à mettre fin à ce conflit. Pourtant, ce sont des milliers de vies innocentes qui sont en jeu, avec des civils pris entre les griffes de groupes armés qui se livrent à une guerre sans fin.
Pourtant, à l’heure où la RDC se débat dans une guerre civile qui dure depuis des décennies, des solutions doivent être trouvées pour restaurer la paix et protéger les droits des citoyens, en particulier ceux pris dans le tourbillon du recrutement forcé.
La Rédaction