Le Mali traverse une crise inédite où la sécurité et la logistique s’entrelacent. Face à une pénurie de carburant causée par un blocus jihadiste, la junte a décidé de suspendre temporairement les cours dans toutes les écoles et universités du pays.
Suspension nationale des activités scolaires
À compter du lundi 27 octobre et pour une durée de deux semaines, les établissements scolaires et universitaires maliens resteront fermés. Le ministère de l’Éducation et celui de l’Enseignement supérieur ont indiqué que cette décision résulte directement des difficultés d’approvisionnement en carburant, qui perturbent le fonctionnement normal des institutions éducatives. Un réaménagement des calendriers scolaires est prévu afin de compenser les jours perdus.
Approvisionnement prioritaire pour les services essentiels
La junte a instauré des restrictions sur la distribution de carburant « jusqu’à nouvel ordre », en réservant certaines stations aux véhicules d’urgence, aux transports en commun et aux gros camions de transport de marchandises, ainsi qu’aux véhicules de l’État participant à la gestion de la crise. À Bamako, douze stations ont été désignées pour cette mesure, qui pourrait être étendue aux autres régions en fonction des besoins.
Contexte du blocus
Depuis septembre, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, bloque l’approvisionnement en carburant en attaquant les camions-citernes venant principalement du Sénégal et de la Côte d’Ivoire. Ce blocus s’inscrit dans un contexte de représailles contre l’interdiction par les autorités maliennes de la vente de carburant hors stations en milieu rural, qui visait à couper les ressources logistiques des jihadistes.
Cette suspension des cours révèle l’impact direct des tensions sécuritaires sur la vie quotidienne au Mali. Entre perturbations économiques et mesures militaires, le pays continue de faire face à des défis majeurs pour stabiliser sa situation.
La Rédaction

