La Guinée-Bissau, fragile État d’Afrique de l’Ouest, a de nouveau été secouée par des tensions au sein de son armée à la veille du lancement de la campagne électorale.
Plusieurs officiers supérieurs de l’armée nationale ont récemment été arrêtés par les autorités guinéennes. Selon le gouvernement, ces officiers seraient soupçonnés d’avoir planifié une opération visant à « renverser l’ordre constitutionnel » juste avant le début de la campagne pour les élections générales, prévues le 23 novembre.
Le général Mamadou Touré, chef d’état-major adjoint des forces armées, a précisé que « cette action visait à perturber le processus électoral », tandis que le président Umaro Sissoco Embalo, candidat à sa réélection, a assuré que le gouvernement avait pris « toutes les mesures nécessaires » pour garantir que le scrutin se déroule dans « la paix, la sécurité et la stabilité ».
L’opposition continue, cependant, de contester la légitimité d’Embaló, arguant que son mandat devrait s’achever en février 2025. Depuis son indépendance en 1974, la Guinée-Bissau a été le théâtre d’une instabilité politique chronique, marquée par au moins dix tentatives de coup d’État. Le pays n’a vu qu’un seul président démocratiquement élu mener son mandat à terme avant Umaro Sissoco Embalo.
Cette arrestation d’officiers intervient dans un contexte électoral tendu, où la stabilité de la Guinée-Bissau reste fragile et où la sécurité des élections est scrutée de près par la communauté internationale.
La Rédaction

