La Guinée-Bissau entre dans une nouvelle phase politique décisive. Samedi, la campagne pour les élections générales du 23 novembre a officiellement débuté. Elle s’achèvera deux jours avant le scrutin, le 21 novembre, marquant le début d’une période électorale courte mais cruciale pour ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Une élection à double enjeu
Plus de 800 000 électeurs sont appelés à voter pour élire à la fois le président de la République et les 102 députés de l’Assemblée nationale. Douze candidats briguent la magistrature suprême, dont le président sortant Umaro Sissoco Embaló, candidat à sa propre succession. Son principal rival n’est autre que l’ancien chef de l’État José Mário Vaz, qui espère retrouver le fauteuil présidentiel.
Une opposition affaiblie
Cette élection se distingue par une absence notable : le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), formation historique de l’opposition, a été écarté du scrutin. Une première depuis l’indépendance du pays, qui suscite de fortes inquiétudes quant à la crédibilité du processus électoral. Plusieurs observateurs estiment que cette exclusion pourrait fragiliser la légitimité des résultats à venir.
Des tensions persistantes
Le climat politique reste particulièrement tendu. La veille de l’ouverture de la campagne, le gouvernement a affirmé avoir déjoué une tentative de coup d’État, impliquant des officiers supérieurs aujourd’hui arrêtés. Cette annonce accentue les craintes d’une période électorale sous haute tension, dans un pays marqué par une instabilité politique chronique depuis son indépendance en 1973.
Alors que les meetings et rassemblements politiques se multiplient, les regards se tournent vers la Commission électorale nationale et les observateurs internationaux, appelés à garantir la transparencedu scrutin du 23 novembre.
La Rédaction

