Le Caire et Ankara ravivent leurs liens diplomatiques autour d’un objectif commun : la reconstruction de la bande de Gaza.
Depuis l’annonce du président Abdel Fattah Al-Sissi à Charm El-Cheikh, la préparation d’une conférence internationale sur la reconstruction de Gaza prend une tournure hautement diplomatique. Prévue pour novembre au Caire, cette initiative marque une coopération renouvelée entre l’Égypte et la Turquie, deux puissances régionales longtemps éloignées mais désormais unies par l’urgence humanitaire.
Lors d’un récent entretien téléphonique, les ministres des Affaires étrangères égyptien Badr Abdelattyet turc Hakan Fidan ont passé en revue les préparatifs de cette conférence. Le Caire a exprimé le souhait d’une implication active d’Ankara, saluant le rôle turc dans les efforts pour stabiliser la région.
Selon un communiqué du ministère égyptien, Abdelatty a insisté sur la nécessité de consolider la trêve issue du Sommet de la paix de Charm El-Cheikh, soutenue par les États-Unis et plusieurs partenaires arabes. L’objectif : établir un cessez-le-feu permanent, faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire et médicale et poser les bases d’une reconstruction durable.
Au-delà de Gaza, les deux diplomates ont évoqué la coopération politique, économique et sécuritaire entre leurs pays. Une dynamique nouvelle s’installe entre Le Caire et Ankara, après une décennie de tensions liées à leurs divergences sur la scène régionale.
Cette diplomatie pragmatique s’inscrit dans une volonté partagée de stabiliser le Proche-Orient, où la reconstruction de Gaza devient non seulement un enjeu humanitaire, mais aussi un levier stratégique pour redéfinir les équilibres régionaux.
En misant sur la paix et la coopération, l’Égypte et la Turquie se repositionnent comme acteurs incontournables d’une nouvelle architecture politique au Moyen-Orient.
La Rédaction

