L’administration Trump cherche à pousser l’Ukraine vers la tenue d’élections dès la fin de l’année, à condition qu’un cessez-le-feu soit trouvé avec la Russie dans les prochains mois. Keith Kellogg, envoyé spécial de Donald Trump pour l’Ukraine et la Russie, insiste sur la nécessité d’un retour au processus électoral malgré le contexte de guerre.
Un scrutin suspendu par le conflit
Depuis l’invasion russe de février 2022, Kyiv a suspendu ses élections présidentielle et législatives, invoquant la loi martiale et l’impossibilité d’organiser un vote dans un pays en guerre. Cependant, selon Kellogg, cette situation ne devrait pas empêcher l’Ukraine de se conformer aux principes démocratiques. “La plupart des nations démocratiques organisent des élections même en temps de guerre. C’est un élément essentiel de la démocratie”, a-t-il déclaré.
Un plan américain pour un accord de paix
Trump et son entourage travaillent sur un plan visant à négocier une fin rapide au conflit. L’objectif serait d’obtenir une trêve avec Moscou dans les premiers mois de la nouvelle administration, permettant ainsi à l’Ukraine d’organiser des élections dans un cadre plus stable. Cet effort s’inscrit dans une vision plus large de l’ancien président américain, qui a régulièrement affirmé qu’il mettrait fin à la guerre en Ukraine “en 24 heures” s’il était élu.
Si la proposition américaine prend en compte les intérêts d’un retour au vote, elle pose aussi des questions sur la faisabilité d’élections dans un pays où des millions de citoyens ont été déplacés et où certaines régions restent sous contrôle russe. Kyiv, de son côté, reste prudente face à ces injonctions extérieures, rappelant que la priorité demeure la sécurité et l’intégrité territoriale du pays.
La Rédaction

