L’opération « Bassani bassabo » ou encore opération « sans état d’âme » a eu lieu dans les rues de Niamey au Niger. Elle a consisté à ramener les mendiants de la capitale dans leurs villages. Le Togo devrait peut-être emboîter le pas.
Feux tricolores, carrefours, coins de rue, on les voyait partout. Il s’agit bien évidemment de ces habitants du pays qui pratiquent de la mendicité, attendant de l’aumône des passagers. Le gouvernement nigérien a réagi face à ce fléau social, ce 13 août 2024, les acheminant chacun dans son village respectif. Le phénomène s’est accentué ces dernières années dans les rues de Niamey.
Le général de brigade Assoumane Abdou Harouna s’est exprimé en ces mots : « ce qui est à retenir c’est que, si d’aventure, après avoir été acheminés dans leurs villages, ils revenaient, nous allons faire en sorte que désormais, au lieu qu’ils sillonnent les quartiers de Niamey et les carrefours, nous allons les envoyer travailler dans la grande irrigation ». Il a insisté qu’il faille que cela soit entendu de tous ! Le constat est tout de même remarquable, l’opération Bassani Bassabo semble avoir réussi et les lieux de prédilection de mendicité sont libérés.
A Lomé au Togo, le même phénomène a pris de l’ampleur depuis 2 à 3 années. Aux feux tricolores, en plus des engins arrêtés, des foules composées majoritairement d’enfants tendent les mains, demandant de l’aumône. La population est dérangée par ce problème public et beaucoup s’attendent à ce que le gouvernement réagisse. Certaines zones semblent d’ailleurs être particulièrement ciblées, entre autres, le carrefour GTA, les alentours de la colombe de la paix, les alentours de la gare d’Agbalépédo.
D’ailleurs, en 2022, plusieurs pays africains ont rapatrié les mendiants nigériens. Le Sénégal a ouvert la marche et a reconduit chez eux, 580 personnes à bord d’un vol. « L’image de notre pays est traînée dans la boue, c’est pourquoi le gouvernement veut prendre ce phénomène à bras-le-corps », avait déclaré le ministre nigérien de l’Intérieur, Hamadou Adamou Souley. Au Ghana, en collaboration avec l’ambassade du Niger, et le service d’immigration au mois de juin, le gouvernement ghanéen a rapatrié dans leur pays d’origine 1 320 Nigériens qui mendiaient dans les rues.
La Rédaction