Nokia qui était au sommet dans les années 2008, grâce à des appareils robustes et faciles à utiliser, dominait le marché des téléphones. En 2007, l’iPhone d’Apple a changé la donne avec son design moderne et son interface tactile. Nokia, confiant dans sa position, a sous-estimé l’impact de l’iPhone et a continué d’utiliser son ancien système d’exploitation, Symbian, une erreur stratégique qu’il va très vite le mener à sa chute.
Le N97, un modèle censé rivaliser avec l’iPhone, a échoué ce qui provoque une chute de considération au près des consommateurs. En 2010, face à cette crise, Nokia a nommé Stephen Elop comme nouveau CEO. Il a reconnu que l’entreprise était en difficulté et a décidé d’abandonner Symbian pour adopter Windows Phone. Ce choix devait créer un nouvel écosystème pour rivaliser avec iOS et Android, mais les téléphones Lumia lancés sous Windows Phone n’ont pas répondu aux attentes.
Avant de quitter Nokia pour Microsoft en 2014, Elop a vendu la division mobile pour 7,2 milliards de dollars. Cette décision a été perçue comme une trahison par beaucoup. À ce moment-là, la part de marché de Nokia était tombée à moins de 3 %. Une autre partie de Nokia a par contre survécu : Nokia Solutions and Networks (NSN). Sous la direction de Rajiv Suri, nommé CEO après la vente, NSN est devenue rentable grâce à une gestion efficace. Suri a recentré l’entreprise sur les télécommunications et identifié la 5G comme une grande opportunité. En 2015, Nokia a acquis Alcatel-Lucent pour accéder à des technologies avancées nécessaires au développement de la 5G.
Aujourd’hui, Nokia est un acteur important dans les infrastructures réseau, détenant environ 29 % du marché mondial de la 5G en dehors de la Chine. L’entreprise s’est reconstituée en passant d’une société B2C (business to consumer) à une société B2B (business to business), centré sur les technologies qui soutiennent la connectivité mondiale. Alors que le monde évolue vers des technologies comme la 6G et l’intelligence artificielle, Nokia est bien positionné pour devenir un leader dans ces nouveaux domaines grâce à son expertise croissante dans les infrastructures réseau et le cloud computing.
La Rédaction