L’annonce de la naturalisation de l’activiste panafricaniste Kemi Seba en tant que nigérien avec passeport diplomatique à l’appui a été effectuée ce dimanche sur les canaux sociaux de ce béninois d’origine.
CAPO CHICHI STELLIO GILLES R, alias Kemi Seba, visiblement très heureux s’est fendu d’un long message sur sa page Facebook dans lequel il qualifiait ce passeport comme étant une réponse claire et nette à la déchéance de sa nationalité française et un couronnement pour son combat depuis 25 ans pour une Afrique émancipée. Il écrit, image du passeport à l’appui:
<<En réponse à la procédure de déchéance de ma nationalité commise par la Françafrique contre ma personne (dont l’objectif inavoué était de tenter de limiter mes déplacements, et ainsi freiner la portée de mes actions anticolonialistes), le général révolutionnaire et visionnaire Abdourahamane TIANI, chef de l’État du Niger, accompagné des valeureux membres du CNSP (qui, depuis leur prise de pouvoir il y a un an de cela maintenant, mènent une révolution Historique au Sahel), a décidé de m’octroyer le passeport diplomatique, eu égard au combat que je mène depuis 25 ans pour l’Afrique, ce au péril de ma vie>>
Ce passeport diplomatique octroyé par le Niger selon l’activiste béninois s’inscrit dans le cadre des mesures révolutionnaires prises par le
Gouvernement du CNSP dirigé par le Général TIANI depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023. Il s’est livré au rappel de ces mesures entre autres.
<<Nécessaire il est de rappeler que, depuis sa prise de pouvoir, le CNSP a posé, sous la direction du général TIANI, des actes historiques au XXIe siècle, tels que :
– la dénonciation des accords coloniaux liant le Niger à la France
– la nationalisation de la Société nationale des eaux – le renvoi de l’ambassadeur de France
– la suspension des médias de la Françafrique (RFI et France 24, “Jeune Afrique”)
– la dénonciation de la convention fiscale établie avec la France
– le retrait du G5 Sahel
– l’abrogation de la loi sur les trafics illicites de migrants
– le retrait de la CEDEAO
– la dénonciation de l’accord sur le statut du personnel militaire des États-Unis
-la rupture de contrat avec les truands français de l’entreprise ORANO >> écrit-il.
Le 09 juillet dernier les autorités françaises ont officiellement retiré à l’activiste franco-béninois sa nationalité française. Très critique vis-à-vis des relations entre la France et l’Afrique, il lui est reproché des actes contraires aux intérêts de Paris.
L’extension d’une telle initiative nigérienne n’est certainement pas à exclure quant aux autres panafricanistes du même registre tels que Nathalie Yamb ou encore Franklin Nyamsi qui ont l’épée de Damoclès de la déchéance de nationalité planant au dessus de leurs têtes
La Rédaction