Rabearivelo Dina, artiste visuel autodidacte malgache né en 1990, est une figure montante de la scène artistique contemporaine. Issu d’une famille de musiciens, Dina a choisi très tôt de s’exprimer à travers les arts visuels, un domaine où il a su imposer son style unique. Son parcours, marqué par une première exposition en 2007 à Madagascar, l’a rapidement propulsé sur la scène internationale. Dina a participé à des événements prestigieux tels que le « Interbifep » en Bosnie, la « RIPO » au Burkina Faso, et « Africa Week » à l’UNESCO à Paris. Cependant, ce succès n’a pas toujours été encouragé : dès ses débuts, son choix de faire carrière dans l’art a rencontré des réticences. Mais cela n’a pas freiné son ascension. Contrairement à de nombreux artistes qui s’identifient à un courant artistique particulier, Dina refuse toute étiquette. Pour lui, l’art est un voyage sans frontières ni limites. Son approche créative est à l’image de cette philosophie : libre, vaste, et en perpétuelle évolution. Dina considère chaque œuvre comme une aventure à part entière, une exploration de l’inconnu, à la fois introspective et tournée vers le monde.
Une démarche artistique humaniste et engagée
Au centre de l’œuvre de Rabearivelo Dina se trouve une profonde réflexion sur l’Homme et la nature. Influencé par ses études en économie, sociologie et environnement, l’artiste adopte une approche multidimensionnelle qui intègre des concepts aussi variés que le bien-être, l’épanouissement et les relations humaines. Son intérêt pour l’immatériel, nourri par ses études en économie, l’a amené à se concentrer sur des notions non monétaires telles que le sentiment, l’émotion et l’harmonie intérieure. Dina est également très préoccupé par les questions environnementales et culturelles. Ses œuvres traitent souvent de la diversité ethnique et culturelle, soulignant l’importance de la chaleur humaine dans un monde globalisé. En tant qu’humaniste, Dina cherche à travers son art à promouvoir une meilleure compréhension entre les peuples, tout en mettant en lumière la fragilité de notre environnement.
L’art du recyclage et la singularité de Dina
Ce qui distingue Dina, c’est son utilisation de matériaux recyclés comme support artistique. L’artiste transforme des objets du quotidien en œuvres d’art conceptuel. Ses supports sont variés : papier journal, feuilles mortes, toile de jute recyclée, etc. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de sensibiliser le public à l’importance de la préservation de l’environnement, tout en donnant une seconde vie à des matériaux souvent jetés. Techniquement, Dina utilise une palette mixte. Il combine acrylique, collage, aquarelle, huile, et papier mâché pour créer des œuvres riches en texture et en symbolisme. Chaque pièce devient ainsi un dialogue entre le passé (par les matériaux utilisés) et le présent (par le message véhiculé), offrant une réflexion sur le cycle de la vie, la transformation et la résilience.
Un artiste en perpétuelle évolution
Pour Dina, chaque œuvre est une nouvelle étape dans son parcours artistique. Sa démarche évolue constamment, à mesure qu’il explore de nouveaux concepts et de nouvelles techniques. En refusant de se cantonner à un style ou à un mouvement particulier, l’artiste malgache embrasse la liberté totale dans son expression artistique. Cela fait de lui un créateur hors du commun, à la fois ancré dans son époque et détaché des conventions.
Rabearivelo Dina est un artiste qui refuse de se laisser enfermer dans des catégories. Son art, à la fois personnel et universel, résonne comme un appel à la liberté, à la tolérance et à la préservation de notre planète. Il incarne une nouvelle génération d’artistes engagés, dont le travail dépasse les frontières géographiques et les limites des médiums traditionnels. Au fil de ses expositions internationales, Dina s’impose comme une voix incontournable de l’art contemporain, avec une vision du monde aussi audacieuse que poétique.
Expositions internationales majeures :
- « Interbifep », Tuzla, Bosnie
- « RIPO », Ouagadougou, Burkina Faso
- « Africa Week », UNESCO, Paris
- « Forestival », Lahnstein, Allemagne
- « Montmartre Festival », Paris, France
Par Richard Laté Lawson-Body
La Rédaction