Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, est arrivé en Haïti ce jeudi pour réaffirmer l’engagement des États-Unis envers une mission multinationale destinée à combattre les gangs dans ce pays et à encourager la tenue des élections.
Face à l’insécurité et aux troubles politiques, les États-Unis affirment leur engagement pour aider Haïti à retrouver la stabilité.
Lors de son intervention à Port-au-Prince, Antony Blinken a délivré un message tinté de bonnes intentions : « La première chose à faire est de s’assurer que la base de sécurité soit solidement établie. C’est d’ailleurs en cours, avec médecin sans frontière et la police nationale. Il reste encore beaucoup de travail, mais les choses avancent. Nous souhaitons garantir le retour d’une démocratie stable dans le pays notamment avec des élections l’année prochaine. Ce moment est critique, nous avons besoin de plus de financement et du personnel pour atteindre ses objectifs. Les États-Unis travaillent activement pour cela et dans quelques semaines, nous serons à l’assemblée générale des Nations-Unies, où j’ai l’intention de convoquer une réunion ministérielle pour encourager plus de contribution afin de répondre au besoin sécuritaire de Haïti. ». Arrivé un jour après que le gouvernement haïtien a étendu l’état d’urgence à tout le pays, Blinken a rencontré le Premier ministre Garry Conille et le chef de la police.
Haïti a tenu ses dernières élections en 2016, et depuis lors, la violence des gangs et les troubles politiques ont empêché la tenue de nouvelles élections. En juillet 2021, l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse a exacerbé la violence. En février, des gangs ont mené des attaques coordonnées contre des postes de police et l’aéroport près de trois mois, et ont pris d’assaut les deux plus grandes prisons du pays libérant plus de 4000 détenus.
Les Haïtiens attendent des actions concrètes avant la tenue des élections prochaines. Pour certains analystes, les États-Unis sont l’une des causes de la situation actuelle dans laquelle se trouve la première République noire et ne peuvent donc être un acteur crédible de la restauration des institutions du pays.
La Rédaction