Éthiopie. Le barrage hydroélectrique du GERD sur le Nil-Bleu a doublé sa production.

La Rédaction
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L’Éthiopie a annoncé ce mardi avoir mis en service deux nouvelles turbines du grand barrage de la Renaissance (GERD). Ce qui permet de doubler la production d’électricité pour réduire le déficit énergique en Éthiopie. Le projet est source de contentieux avec le Soudan et l’Égypte.

Le mardi 27 août 2024, sur son compte X l’organisme en charge du grand barrage de la Renaissance a annoncé le passage à la phase d’exploitation : « la construction en béton du barrage est désormais terminée ». Deux nouvelles turbines s’ajoutent aux deux autres qui fonctionnaient depuis février et août 2022. Ce projet double les capacités de production d’électricité du GERD.

« Les deux turbines générant 400 mégawatts (MW) chacune ont maintenant commencé à fonctionner, s’ajoutant aux deux turbines déjà fonctionnelles générant 375 MW chacune, totalisant une production de 1 550 MW », détaille l’organisme en soulignant que « les déversoirs libèrent 2 800 m3/s d’eau supplémentaire vers les pays en aval ». Les deux premières turbines, sur un total de 13 prévues, avaient été mises en service en février et en août 2022.

Ce projet de barrage lancé en 2011 par l’Éthiopie pour un montant de 4 milliards de dollars fait 1,8 kilomètre de large et 145 mètres de haut. Il est situé à la source du Nil Bleu, le principal affluent du Nil. Il doit permettre à terme d’atteindre une puissance de 5000 MW, soit le double des capacités électriques actuelles de l’Éthiopie.

L’Égypte et le soudan avaient demandé à plusieurs reprises ces dernières années à l’Éthiopie de cesser ses opérations de remplissage en attendant que soit conclu un accord tripartite sur le sujet et sur les modalités de fonctionnement du barrage. Le dirigeant soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhane, s’est en revanche dit en janvier 2023 « d’accord sur tous les points » avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed au sujet du Gerd.

Le barrage hydroélectrique est présenté comme le plus grand d’Afrique. La Banque mondiale a estimé en avril 2024 que le gouvernement éthiopien avait « réalisé des progrès encourageants dans son programme d’électrification et étendu la couverture du réseau à près de 60 % des villes et villages ».

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